Rhody-Ann Thorpe 1

Rhody-Ann Thorpe

“En plus de faire accroître ma capacité intellectuelle en relations caribéennes et internationales, ce programme m’a doté d’une appréciation beaucoup plus forte pour les langues étrangères.”

Présentes-nous ton parcours!

Je suis Rhody-Ann Thorpe. Si aujourd’hui je suis enseignante à Sciences Po, doctorante en politiques éducatives et fondatrice d’une entreprise de séjours linguistiques en Jamaïque: Languesol International;  c’est notamment dû à un parcours assez atypique duquel je suis très fière. 

Je suis ce qu’on appelle une ancienne FIFCA, c’est-à-dire que je fais partie du groupe des personnes qui ont eu la grande opportunité de participer au Programme France-Caraïbes (PFC). 

Il s’agit d’un programme d’échange entre trois établissements tertiaires : L’University of the West Indies (UWI) en Jamaïque, L’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux et L’Université des Antilles et de la Guyane de Martinique. De ma part, j’ai intégré la cinquième promotion en 2011 et à l’issu du programme, j’étais titulaire d’une licence en sciences politiques et d’un double master dont un en Études Internationales et un autre en Études Politiques et la Coopération Internationale. 

Toutefois, en plus de faire accroître ma capacité intellectuelle en relations caribéennes et internationales, ce programme m’a doté d’une appréciation beaucoup plus forte pour les langues étrangères. 

C’est notamment la raison pour laquelle je suis retournée en France pour être enseignante en langues mais pour aussi poursuivre un troisième master en didactique des langues et ingénierie de la formation à l’Université du Littoral et de la Côte d’Opale. Depuis, je me suis aventurée plus loin pour un doctorat dans le même établissement ; et j’ai pour projet de thèse de faire une étude comparative des politiques éducatives en Jamaïque et en Irlande d’un point de vue post-colonial.

Pourquoi as-tu choisi la Caraïbe pour poursuivre tes études?

La façon dont laquelle le programme fonctionne a été conçu pour permettre aux étudiants de l’UWI de débuter leur parcours dans leur pays d’origine . Cependant, même avant d’avoir intégré le PFC, je savais que j’allais poursuivre mes études en Jamaïque puisqu’en quelque sorte il s’agit d’une tradition familiale (où la plupart des membres de ma famille faisait leurs études à l’UWI). 

Cependant, mon choix s’est opéré par le fait que j’y ai trouvé des formations qui m’intéressaient : le français comme langue étrangère et les relations internationales. Par chance, il fallait une combinaison de ces deux matières afin de pouvoir postuler pour le programme d’échange interuniversitaire.

Quelles seraient tes recommandations suite à ton expérience ?

Mes expériences en participant au PFC et l’au-delà après ont été formidables. Tout ce que j’ai appris dans le cadre de mes formations m’ont été utiles et j’ai pu notamment profiter des opportunités de mobilité et de networking. C’est grâce à ce programme que j’ai pu rencontrer beaucoup de personnes qui ont été des pièces clefs dans la réalisation de mes objectifs professionnels.

Mon conseil serait donc de choisir une formation qui sera professionnalisante et passionnante. En même temps, il faut toujours se réinventer et s’améliorer.
Dans mon cas, je voulais devenir professeur et donc je me suis formée à ce métier et je gagne toujours de l’expérience chaque jour en tant qu’entrepreneur. Enfin, la maîtrise d’une langue étrangère donne aussi un avantage compétitif et c’est une opportunité que j’essaie de créer pour plus de gens à travers Languesol International.

 

Selon toi, quelles sont les opportunités professionnelles propres à la Caraïbe ?

La région caribéenne à nos jours a tellement de potentiel que je ne pourrais en cibler une seule. 
Néanmoins, les secteurs de tourisme, d’énergie renouvelable, de digitalisation, de finance et de l’éducation parmi d’autres sont en plein essor. En plus, il est formidable que de constater que plus de jeunes ont l’occasion de créer leurs propres opportunités, en devenant des entrepreneurs, et il y a plusieurs initiatives (telle que YLAI créée par Barack Obama) et des bourses qui favorisent cela.

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