Daniella Letal 1

Daniella Letal

"Les nombreux et excellents professeurs et experts, qui ont jalonné mon parcours, ont su me transmettre leur passion".

Présentes-nous ton parcours!

Je suis Daniella LETAL. J’ai un parcours à la fois varié et pluridisciplinaire. Après avoir obtenu un baccalauréat (STG) en comptabilité au lycée de Trinité, puis un BTS assistante de gestion au lycée Schœlcher en Martinique, il m’a paru important de faire une année de césure pour travailler et financer mes voyages.

Plus tard, j’ai posé mes bagages en Guadeloupe, où j’ai pu préparer et acquérir une licence professionnelle en Management des organisations au campus de Fouillole. A la suite, d’un voyage à la Barbade pour le Crop Over, j’ai compris la nécessité d’améliorer mon anglais, ainsi j’ai vécu un an et demi en Angleterre.

À mon retour en Martinique, j’ai eu le désir de connaître davantage notre histoire, notre région et j’ai pu visiter d’autres îles de la Caraïbe. J’ai poursuivi mes études avec une Licence 2 Lettres et Langues cultures régionale option anglais, sur le campus de Schoelcher puis, un Master en Sciences Politiques option coopération internationale en Guadeloupe avec un semestre d’échange à la Jamaïque au campus de Mona.

Toujours dans le but d’enrichir ma connaissance de la région, j’ai entamé un doctorat en sciences économique et politique à l’université des Antilles.

Pourquoi as-tu choisi la Caraïbe ?

J’étais curieuse de découvrir la région sous divers aspects donc il me paraissait important d’y poursuivre mes études. C’est en ce sens que j’ai réalisé un échange semestriel au campus de Mona en Jamaïque car j’affectionne particulièrement cette île pour sa culture.
J’ai découvert également que la Caraïbe est riche en tout point ! Les nombreux et excellents professeurs et experts, qui ont jalonné mon parcours, ont su me transmettre leur passion.

 

Parles nous des avantages et des inconvénients

L’avantage de faire ses études dans la Caraïbe pour un étudiant français est le coût. Les partenariats entre universités facilitent les inscriptions dans d’autres universités de la zone sans frais supplémentaire. Quand on considère le coût de la vie élevé dans la Caraïbe française au vu du cours de l’euro, cela nous confrère donc un taux de change plus important.
Il faut souligner le fait que nous partageons un héritage commun en termes climatique, culinaire, musical… qui facilite l’adaptation. De plus, étudier dans la région permet aussi de créer son réseau d’amis(es) et de futurs partenaires.
Il y a deux inconvénients majeurs : la connectivité entre les territoires et le coût des billets. Il apparaît que voyager vers l’Europe ou l’Amérique du nord est moins coûteux et fastidieux que de se déplacer dans les îles voisines. Par exemple, me rendre en Jamaïque, me laissait le choix de faire (1 nuit à la Barbade puis escale à Trinidad) ou (escale en Guadeloupe, puis 1 nuit à Saint-Martin), sachant qu’un vol direct Jamaïque/Martinique serait d’environ 3 h.

Quelles seraient tes recommandations suite à ton expérience ?

1- Être curieux;

2- Profitez le plus que possible des programmes jeunes (échange linguistique, semestriel…) afin de découvrir d’autres territoires tout en s’enrichissant des expériences d’autrui ;

3- Sortir de sa zone de confort, en essayant des activités nouvelles et en faisant des rencontres ;

4- Toujours suivre son cœur et ses intuitions (cela aide énormément notamment quand on est à l’étranger).

Si c'était à refaire, le ferais-tu ?

OUI, et j’en profiterais pour participer à plus de programme d’échanges, afin de vivre des séjours plus longs sur les autres territoires tels que Trinidad, Brésil, Pérou, Colombie, Australie ou Japon…

Parles nous de ton île natale !

Mon île natale est à l’image d’une fleur, à la fois, belle et fragile. Ici, comme ailleurs, beaucoup de choses seraient à changer ou à améliorer, mais la Martinique reste une île magnifique avec beaucoup de potentiels. Je retiendrai particulièrement les secteurs suivants qui sont encore sous exploités ou peu valorisés : le développement plus structuré des plantes médicinales, de l’économie bleue, ou de la culture…

Selon toi, que manque t-il à ta région pour se démarquer ?

La Caraïbe se démarque naturellement par sa singularité géographique, qui lui confère une résilience face aux risques naturels, des émotions créatrices de part son histoire et un fort métissage culturel qui sont, selon moi, nos vrais atouts. 

Le partage d’une vision commune, mais aussi l’existence d’un réseau fort entre caribéens nous permettrait de rayonner sur la scène internationale et accentuerait nos liens avec d’autres régions comme l’Afrique ou l’Amérique du Sud.  Pour cela, nous aurons besoin de plus de personnes se familiarisant avec les cultures voisines dans tous les secteurs économiques, pour répondre aux besoins de futures postes et entreprises qui existeront dans 10 ans. Et c’est là Votre opportunité!

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